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Brief vom 5. Juni 1710

von Herzogin Elisabeth Charlotte von Orléans
an Kurfürstin Sophie von Hannover


728.


[249]
Marly den 5. Juni 1710.
… Montags nahm der König medeciu, wie ich zu ihm kam, sagte er: vous me paroissiés bien gaye hier, Madame. Ich antwortete: Monsieur, j’avois bien raison de l’estre, car mon fils venoit de me parler de la part de V. M. Der König sagte: je suis ravi d’avoir fait quelque chose qui vous soit agreable, Madame, et j’espere que ce mariage[1] nous unira encore davantage. Ich sagte: rien ne peut plus m’attacher ny mon fils à V. M., que nous le sommes de tout temps, mais assurement s’il pouvoit estre possible qu’il y eust de l’augmentation, ce mariage le feroit; il nous comble d’honneur et de joye. Der König sagte: vostre joye m’en fait beaucoup, mais n’en parlés pas encore de 2 ou 3 jours. Darnach sprach man von andern sachen, denn meine damen kamen in die cammer. Abendts wie ich nach der promenade nach 7 uhren in meinem fenster ahn die Königin in Spanien undt mad. de Savoye schrieb, kam auff einmahl die duchesse de Bourgogne undt ihr herr in mein cammer gesprungen mitt allen ihren damen undt rieffen: Madame, nous vous amenons mons. le duc de Bery, car le Roy vient de declarer tout haut qu’il espousera madmoiselle. Le Roy va vous le dire et Mgr. aussi, nous les avons devancés. Ich sagte zu mad. la duchesse de Bourgogne: à lheure qu’il m’est permis de parler, je vous assureray, madame, que j’auray une recognoissance eternelle de touttes les soins et peines que vous vous estes donné pour cette affaire. Je say aussi, sagte ich zum duc de Bourgogne, que vous l’avés toujours desiré, dont je vous rend mille graces. Zum duc de Bery sagte ich: venés, que je vous ambrasse, car vous voilà plus que jamais comme disoit mad. la dauphine. Sie hatt ihn alß mein Bery geheißen, le Bery de Madame, das weiß er woll; ich habe ihn von hertzen ambrassirt. Er sagte: je n’ay point autre chose à vous demander, Madame, que de resprendre pour moy la mesme amitié et bonté, que vous aviés pour moy pendant toutte mon enfance, et de recommancer à me donner vos bons advis. Ich lachte undt sagte: je croi qu’il vaut mieux que je vous demande pardon de vous avoir estée si souvent importune, mais je ne l’ay pas fait pour mon plaisir, et si mad. la dauphine ne me 1’avoit ordonné en mourant, je m’en serois bien gardée; vous estes trop grande pour qu’on vous donne des advis, aussi je ne vous en importuneray point, je contenteray de faire mille voeux pour vous et mad. la duchesse de Bery, je vous auray dans mon coeur, je vous aimeray tendrement, mais je suis trop vieille pour vous voir souvent, car je ne vous puis estre bonne à rien, soyés heureux, gay et [250] content, et je jouiray de vostre contentement. Kaum hatte ich dießes außgeredt, so kam der König undt mons. le dauphin; das ging auch woll ab. Mein sohn undt mad. d’Orleans, die nicht gemeint hatten, daß die sach so baldt solte declarirt werden, waren nach St. Clou gefahren, ihre freüde zu bergen, denn sie ist unaußsprechlich. Ich schickte gleich einen laquayen nach St. Clou undt machte mein compliment schrifftlich ahn madlle. E. L. können woll gedencken, daß mein cammer baldt voll war von alle klein undt groß, so in Marly ist, das hörte nicht auff biß zum nachteßen. Gleich andern tags ging ich zu mad. de Maintenon, sie zu dancken, denn sie hatt sich in dießem stück recht woll gehalten; sie war recht lustig den tag, unßer conversation langirte nicht; man sagt, daß sie content ist geweßen von alles was ich ihr gesagt habe. …
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Empfohlene Zitierweise:
Brief vom 5. Juni 1710 von Elisabeth Charlotte an Sophie von Hannover
in: Briefe der Herzogin …, Hg. E. Bodemann, Band 2 (1891), S. 249–250
Onlinetext URL: https://www.elisabeth-charlotte.eu/b/d08b0728.html
Änderungsstand:
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