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Sonnet à Mons. de Charleval par Mons. Sarazin.[4]
Lorsqu’ Adam vit cette jeune beauté
Faite pour luy d’une main immortelle,
S’il l’aima fort, elle de son costé
Dont bien nous prend, ne luy fust pas cruelle.
[160] Cher Charleval, alors en verité
Je crois qu’il fust une femme fidelle;
Mais comme quoy ne l’auroit elle esté?
Elle n’avoit qu’un seul homme avec elle.
Or en cela nous nous trompons tous deux,
Car bien qu’ Adam fust jeune et vigoureux,
Bienfait de corps et d’esprit agreable,
Elle aima mieux pour s’en faire conter,
Preter l’oreille aux fleurettes du diable
Que d’estre femme et ne pas coquetter. …
Paris den 21. mertz 1720.
… Mein sohn ist gott sey danck in volkommener gesundtheit undt alle unßere liebe krancken seindt curirt. Die printzes von Modene[1] hat theüer bezahlt, ihrer alten großmutter[2] raht nicht gefolgt zu haben, hette schir das leben drüber verlohren; aber wie das frantzösche sprichwordt sagt:Les jeunes gens la pluspart ne vient sage que par leur domage.Der secretarius von Churpfaltz[3], so hir ist, versichert, daß die reformirten zu Heydelberg ihr heylige-geist-kirche wider bekommen sollen, also wirdt sich woll aller lermen stillen. Daß das gutte Manheim, welches ich in meiner jugendt so hertzlich geliebet, wider aufkompt, ist mir auch nicht leydt. Ich schicke hirbey das sonnet des Sarazin ahn Charleval, denn ich finde es recht artig. Vor dießem hat man artlichere sachen geschrieben, alß nun. Ich habe ein recueil von 5 tomen von waß die alten frantzöschen poeten ahm artigsten geschrieben; das amusirt mich; hirin habe ich obgemelte vers von Sarazin gefunden:
Sonnet à Mons. de Charleval par Mons. Sarazin.[4]
Lorsqu’ Adam vit cette jeune beauté
Faite pour luy d’une main immortelle,
S’il l’aima fort, elle de son costé
Dont bien nous prend, ne luy fust pas cruelle.
[160] Cher Charleval, alors en verité
Je crois qu’il fust une femme fidelle;
Mais comme quoy ne l’auroit elle esté?
Elle n’avoit qu’un seul homme avec elle.
Or en cela nous nous trompons tous deux,
Car bien qu’ Adam fust jeune et vigoureux,
Bienfait de corps et d’esprit agreable,
Elle aima mieux pour s’en faire conter,
Preter l’oreille aux fleurettes du diable
Que d’estre femme et ne pas coquetter. …