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Je ne doute pas que la profession que je viens de faire de la Religion Catholique et Romaine, ne surprenne V[otre] A[ltesse] E[lectorale] que si je n’ay osé luy declarer ce des sein avant de partir d’aupres d’Elle, je la supplie tres humblement de croire que la seule apprehension de luy deplaire m’en a ôté la liberté, et que tous les avantages du monde n’auroient pû me faire prendre cette resolution, si je n’avois crû le devoir faire pour mon salut. J’ose esperer, Monseigneur, que V. A. E. est trop juste pour en avoir moins de bonté pour moy, et cependant je tâcheray de meriter par toutes les actions de ma vie qu’Elle me permette toujours la qualité de sa tres humble et tres obeissante fille et servante.
An den Kurfürsten Karl Ludwig von der Pfalz.
Metz, [16. November] 1671.
Monseigneur[1],Je ne doute pas que la profession que je viens de faire de la Religion Catholique et Romaine, ne surprenne V[otre] A[ltesse] E[lectorale] que si je n’ay osé luy declarer ce des sein avant de partir d’aupres d’Elle, je la supplie tres humblement de croire que la seule apprehension de luy deplaire m’en a ôté la liberté, et que tous les avantages du monde n’auroient pû me faire prendre cette resolution, si je n’avois crû le devoir faire pour mon salut. J’ose esperer, Monseigneur, que V. A. E. est trop juste pour en avoir moins de bonté pour moy, et cependant je tâcheray de meriter par toutes les actions de ma vie qu’Elle me permette toujours la qualité de sa tres humble et tres obeissante fille et servante.